lundi 5 novembre 2012

Hockey de rue de David Skuy

Hockey de rue  David Skuy  Hurtubise 233 pages


Résumé:
Jonathon vit dans la rue depuis la mort de sa mère.  Il connaît la faim, le froid et la mendicité.  Avec d'autres enfants sans abri, il vit dans la Cave, un lieu mené par un petit leader qui lui fait payer un loyer pour chaque nuit passée là et où vit aussi Lewis, la seule personne qui lui accorde un peu d'amitié.  Un jour, par hasard, il entre dans un magasin et vole un équipement de hockey.  En s'entraînant, sa route croise celle d'enfants normaux qui lui offrent de faire partie de leur équipe de hockey.  Pour un temps, il réussit à conjuguer sa double vie, mais combien de temps le pourra-t-il?

Mon avis:
Une histoire de hockey, de gars.  Une histoire sur la dureté de la vie, mais aussi sur le fait que même dans les pires situations, on peut s'en sortir.  Ce qui est bien avec cette histoire, c'est que jamais elle ne sombre dans le pathos, dans l'histoire-du-pauvre-petit-garçon-qui-réussit-à-s'en-sortir-grâce-à-des-gens-gentils.  Au contraire, c'est en partie grâce à lui-même que Jonathon s'en sort.  Il est à la croisée des chemins à la fin du livre et si l'on peut facilement croire que son avenir sera meilleur, il n'en reste pas moins que ce n'est pas une fin à la Disney.  Du moins, ce n'est pas comme ça que je l'ai senti.  La partie hockey est bien décrite, enfin, si l'on tient compte que j'ai rien compris.  Moi, les histoires de passe, de ligne bleue et autres trucs, ça me passe dix pieds par dessus la tête (je suis pas née dans le bon pays pour ça! :P ), mais ça me semblait cohérent et convaincant.  Jonathon est un personnage solide et même si je l'ai trouvé un peu déconnecté de ses émotions par moment, il m'a paru très attachant.  Ça en prend de la force intérieure pour survivre dans de telles conditions et il en a.  Les autres personnages sont moins élaborés, mais il n'en sont pas moins intéressant.  Point important, personne dans ce livre ne m'a semblé caricatural, trop bon ou trop gentil à en être irréaliste.  Idem pour les méchants.  Tout est dans les zones de gris, comme dans la vie.  Une belle histoire d'amitié, de gars (le style est vraiment fait pour eux) et de hockey qui sait aussi parler avec doigté de la dure réalité de l'itinérance chez les enfants.

Ma note: 4/5

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