vendredi 31 décembre 2010

L'heure des bilans

Salut!

Il est parfois étrange que d'année en année, on attende toujours la fin de décembre pour faire des bilans, comme si le seul changement de chiffre dans l'année suffisait à justifier cela.  Bon, ok, on change de jour à chaque jour, mais on ne fait le party pour marquer le changement de date qu'une fois par année!  La plupart des changements de date se font au son des ronflements et autre grognements nocturnes pour la plupart d'entre nous...

Alors, heure des bilans?  Je ne sais pas quel bilan je dois faire de mon année 2010.  Je suis sûre que bien des choses peuvent encore arriver en 2011 et pas des moindres.  Ce sera une autre année de lecture riche en perspective, comme chaque année pour moi depuis longtemps.  Je ne sais pas encore quels livres me feront flashé ou encore quels auteurs je vais découvrir et adorer.  Je sais juste qu'il y en aura! 

Bon, à retenir de 2010?  Je me permets un bilan en ordre chronologique, je fouille dans le petit cahier dans lequel je prends des notes pour mes lectures pour...

Hiver 2010
À retenir pour les premiers mois de l'année, l'excellente série des Psy malgré moi de Marie-Sissi Labrèche dans la collection Epizzod de la Courte échelle.  Cette collection a produit des perles comme les Pavel et les Psy malgré moi et d'autres qui m'ont beaucoup moins plus, mais c'est toujours à surveiller, car quand une série est bonne, elle dure sur 26 semaines, ce qui n'est pas à négliger!  Autre découverte: Nancy Huston, avec La virevolte, un court récit que j'ai tout simplement adoré, qui pousse à se poser des questions et à revoir notre habituelle vision du bonheur.

Printemps 2010
Je me suis remise à la très difficile Élisabeth Vonarburg avec Chroniques du pays des mères et encore une fois, j'aurais aimé avoir l'auteure à côté de moi pour lui poser des questions en cours de lecture!  Ce n'est pas le dernier que je lis d'elle c'est sûr, mais j'étire entre les livres parce que ceux-ci sont d'une lecture exigeante bien que fascinante.  Autre belle découverte avec La nostalgie de l'ange d'Alice Sebold.  Dans son cas, j'avais vu le film avant de lire le livre et pouf!  Quelle belle découverte!  Le livre est infiniment meilleur que le film!  Beaucoup de lectures avec Jean-Christophe Rufin, mon auteur fétiche, pour un article que j'ai écrit (ben oui, je signe des articles, mais chut pour l'instant, je vous en reparle en 2011!)  Il ne me manque que deux livres de lui pour avoir lu sa bibliographie complète en-dehors de ses essais.  En 2011 peut-être?

Été 2010
Deux suite aux résultats mitigés, Sortilèges d'Aprilynne Pike et La Maison de la Nuit: Trahie de P.C. et Kristin Cast.  Une déception avec L'appel du sang de Stephenie Meyer, mais une très belle découverte avec Entité: Le jour de l'éveil avec Mathieu Fortin.  Par contre, deux belles découvertes d'auteur avec Su Tong et son sobre et magnifique Épouses et concubines sur le destin des femmes chinoises ayant à épouser un homme riche et à se le partager et Deirdre Maden avec Irlande, nuit froide sur les conséquences de la guerre civile en Irlande du Nord à travers le destin d'une mère et de ses trois filles.  J'ai aussi eu une belle découverte avec la série de bit-lit Morgane Kingsley dont j'ai lu les deux premiers tomes.  Des démons au lieu des vampires, ça fait changement!

Automne 2010
Sans doute ma période de lectures la plus chargée de l'année!  Étrange, normalement, je lis moins en automne...  Bon, bon, bon, une excellente découverte avec Mange, Prie, Aime et Mes alliances d'Elizabeth Gilbert, à lire en ayant en tête que c'est le cheminement d'un être humain avant tout et non pour le battage médiatique (et le livre n'a rien à voir avec le film!)  Une lecture surprise avec Zippo de Mathieu Blais et Joël Casséus, belle découverte et deux auteurs que je vais suivre assurément!  Un gros coup de coeur avec Enfant volée de Marsha Forchuk Skrypuch, racontant l'histoire d'une des nombreuses enfants ayant passé par le programme des Lebensbornn et son arrivée au Canada en tant qu'immigrante au début des années 50.  Peu de temps après cette lecture, j'ouvrais mon blogue...  Les autres livres, vous en avez déjà entendu parler!  À retenir de cette période?  Deux livres émerge largement du lot, soit le troisième tome de Fablehaven qui est le meilleur de la série jusqu'à maintenant et La noyade du marchand de parapluie de Francis Malka pour le charme de cette histoire.

Voilà donc le bilan de 2010!

Demain, les résolutions du Nouvel An pour 2011!

@+ Prospéryne

mardi 28 décembre 2010

Le film versus le livre

Salut!

Je suis lectrice, mais aussi cinéphile et forcément, les films qui sont dits, adaptés de tel ou tel livre attirent mon attention.  Habituellement, je lis toujours le livre avant d'aller voir le film.  Certaines personnes me disent que je perd mon temps de cette façon parce qu'on raconte la même histoire.  Et les puristes de la lecture diront que les films sont toujours moins bons que les livres (je dois tout de même avouer que c'est souvent vrai).  En fait, c'est plutôt pour ma part pour aller voir un bon film que je vais voir une adaptation.  On peut avoir un très bon film, mais qui sera une médiocre adaptation du livre.  Le livre et le film forment des oeuvres distinctes.  On peut les comparer entre elles, mais un livre ne sera jamais un film et un film ne sera jamais un livre.  Ce sont deux oeuvres totalement différentes.

Alors, le film ou le livre?  Pour ma part, c'est le livre avant tout et surtout!  Pourquoi?  Et bien parce qu'avant tout, c'est l'oeuvre originale et qu'on peut mettre beaucoup plus de choses dans un livre que dans un film.  À de rares exceptions, les intrigues sont beaucoup plus riches dans un livre que dans un film, l'auteur ayant beaucoup plus de place pour raconter une bonne histoire.  Le langage peut être aussi beaucoup plus varié.  Par contre, et c'est mon vice, j'aime aussi voir le film.  Le film, c'est la mise en image d'un univers que j'ai pu comprendre et appréhender grâce à un livre.  C'est pouvoir comparer son imaginaire avec celui de d'autres personnes.  Voir comment d'autre ont pu voir les mêmes choses.  C'est très souvent un exercice fascinant qui me ramène à ma vie de lectrice.  On peut lire beaucoup, mais ne pas voir du tout la même chose dans un livre.  Mais en voyant quelque chose dans un film, on confronte sa vision de lecteur avec celle de quelqu'un d'autre.  Ce qui peut amener à de biens intéressantes discussions par la suite!  Et les discussions à rallonge sur un sujet qui me passionne, j'adore!

Par contre, ce qui me tape sur les nerfs, c'est quand les éditeurs remplacent les couvertures de livre par l'affiche du film, comme si le livre n'était que l'un des multiples produits dérivés de l'industrie cinématographique.  Le livre est l'oeuvre originale quand on parle de l'adaptation, pas l'inverse!  De même, quand il se produit un million de livre dérivés de l'univers du film faisant croire que celui-ci constitue l'oeuvre ultime!  J'ai peine à voir tous ces dérivés envahir les tablettes pour surfer sur la vague en lieu et place de vrais oeuvres littéraires.  Il y a bien sûr des exceptions, les livres sur les films d'Harry Potter ou sur les films dérivés de Fascination ont été bien fait dans l'ensemble parce qu'ils parlaient de l'adaptation des livres et ne se faisaient pas passer pour autre chose que ce qu'ils étaient.  J'ai par contre beaucoup de mauvais souvenirs d'«album du film» qui auraient pu sauver bien des arbres s'ils étaient restés sur les rouleaux de pellicule cinématographique....

@+ Prospéryne

lundi 27 décembre 2010

La Maison de la Nuit: 3- Choisie de P.C. Et Kristin Cast

La Maison de la Nuit tome 3 Choisie  P.C. et Kristin Cast  Pocket jeunesse 284 pages






Résumé:
Alors que les amours de Zoey sont déjà archi-compliqués entre son petit ami Eric Night le novice vampire comme elle et son peut-être, qu'elle essaie de garder ex, petit-ami humain Heath, voilà que revient dans le décor Loren Blake, le très sexy professeur de poésie.  Et Zoey de se retrouver à naviguer entre trois petits amis et pas des moindres!  Alors que la professeure de théâtre Mme Nolan est assassinée, tout laissant à présager qu'il s'agit d'un meurtre commis par le Peuple de la foi dont le beauf-père de Zoey est l'un des plus ardent propagandistes, Zoey doit de nouveau affronter Néféret, l'intouchable et tout-puissante prêtresse de Nyx.  Cette fois, ses amis ne peuvent lui être d'aucun secours, leur dire la vérité serait révélé à Néféret ses plans à cause du don de télépathie de cette dernière.  Ne lui reste qu'une seule alliée: Aphrodite.  Et une autre personne à sauver également, Lucie, sa meilleure amie transformée en une affreuse créature sans âme...

Critique:
Cette série est une abominable déception.  J'ai peine à comprendre comment un aussi excellent départ a pu sombrer aussi profondément.  J'avais l'impression de lire un scénario d'un épisode de Buffy contre les vampires: on affronte une situation merdique au possible, mais tout le monde ou presque s'en sort et prochain épisode la semaine prochaine.  On ne sent pas de progression dans l'action, on ne sent pas une direction dans l'intrigue.  L'écriture d'un roman n'étant pas l'écriture d'un épisode de télé, on peut sincèrement se demander s'il n'y a pas eu ici confusion des genres.  Malheureusement pas pour le meilleur!  De plus, j'en avais plus que marre des sempiternelles montées d'hormones de Zoey qui tombe amoureuse de tout le monde ou presque autour d'elle, dès qu'un garçon lui fait les yeux doux.  Bon, ok, certains y vont fort pour la séduire (Loren entre autre!), mais elle ne fait preuve d'aucune maturité face à cela, elle essaie de résister, mais elle plonge plus profondément encore l'instant d'après.  Et les auteures remplissent des paragraphes complets sur sa culpabilité après coup.  J'avais l'impression de lire une série de soap américain, vous savez le genre où dans une situation donnée, il y a une bonne décision à prendre et une mauvaise et où les personnages prennent systématiquement la mauvaise?  Exactement la description du personnage de Zoey!  Les autres personnages, à part les Jumelles, elles aussi en montée d'hormones, sont simplement esquissés et même la ténébreuse Néféret n'occupe que quelques pages du livre en dehors des pensées de Zoey.  Les seuls personnages vraiment intéressant sont Aphrodite qu'on en vient à mieux comprendre et Lucie et sa métamorphose étrange.  Et ce qui leur est lié est définitivement la partie la plus accomplie du livre.  L'intrigue mêlant le Peuple de la Foi aux complots vampiriques est tout simplement trop mince pour apporter quoi que ce soit de bon au livre.  Pour le reste, du roman d'ados à l'eau de rose forcé à gros traits avec un zeste de vampirisme dans les parages.  Une énorme déception et soyez certains que vous ne lirez pas de critique sur la suite sur ce blogue!

Ma note: 1.75/5

Je remercie les Messageries A.D.P. et plus particulièrement Valérie pour ce service de presse.

dimanche 26 décembre 2010

Lady S.: 1- Na Zdorovié Shaniouchka de Aymond et Van Hamme

Lady S.  t.1  Na Zdorovié Shaniouchka  Philippe Aymond et Jean Van Hamme  Dupuis Collection Repérages  48 pages

 Résumé:
Susan Fitzroy est la principale collaboratrice de son père adoptif, un ambassadeur itinérant des États-Unis.  Multilingue, la jeune femme cache un lourd passé.  Susan Fletcher s'appelle en fait Shania Rivkas est la fille de dissidents Juifs estoniens assassinés par le KGB dans les semaines ayant suivies l'effondrement du bloc soviétique. Au hasard d'une réception diplomatique menant en vue d'un sommet lié à l'OTAN, un homme surgit de son passé la force à devenir une espionne de haut vol, spécialisée dans les cas liés à la diplomatie.  Mais elle ne sait rien de ses commanditaires.

Critique:
La bande-dessinée porte la griffe de ceux qui savent faire de la bonne BD: des plans variés, une histoire qui tient la route et un très grand sens du détail dans les cases.  Malgré tout, cet opus n'est sans doute pas le plus réussi de cette série parce qu'il n'est en fait qu'une très longue introduction au personnage de Lady S.  Il faut attendre les 10 dernières pages avant de voir apparaître les prémisses d'une intrigue digne de ce nom.  Le reste du livre est consacré à l'histoire de Shania devenue Susan et de ce qu'elle a dû faire pour survivre et devenir la fille adoptive de James Fitzroy.  Le principal intérêt vient alors du fait que l'histoire est raconté de manière non-chronologique, on comprend tout ce qu'elle a vécu par bride, sans avoir une vraie vue d'ensemble avant la fin.  C'est très bien raconté, mais en même temps, ça manque de chair autour de l'os.  Par contre, le personnage en lui-même est intéressant, riche de zones d'ombres, ainsi que le milieu dans lequel elle évolue.  On ne connaît pas l'âge exact de Susan/Shania, mais on devine qu'elle est jeune et que sa formidable intelligence a de l'avenir.  Une introduction plus qu'un premier tome avec cet opus, mais on peut se permettre d'avoir de très bonnes attentes envers Lady S!

Ma note: 3/5

samedi 25 décembre 2010

jeudi 23 décembre 2010

Fin du rush...

Voilà, c'est fait, c'est fini, je suis rentrée chez moi et j'ai survécu à un avant-Noël de malade de plus!  Depuis que je travaille dans le public, j'ai découvert que le temps des Fêtes ne m'allume plus autant qu'avant.  C'est beaucoup plus dur de se mettre dans l'esprit de Noël quand on doit se taper l'étirement de la saison depuis la mi-novembre.  Là, il me semble que je peux écouter la musique de Noël le coeur en paix, sans me dire que je dois résister pour ne pas être écoeurée au possible arrivée au grand jour!

Bon, bon, bon!  Parlons de livre plutôt!  C'est le but de ce blog après tout!  Les chanceux à avoir sérieusement garni leurs bas de laine en cette belle saison ont pour nom Ingrid Bétancourt, Marie Laberge, André Cédillot et son comparse André Noël (ouin, ça doit être les seuls à qui ça rapporte vraiment de lutter contre la corruption!), ainsi que dans une moindre mesure, Ken Follett, Kim Thùy et Joël Legendre.  Les recette à la mijoteuse de Coup de pouce ont fait un malheur (mais c'est vrai qu'elles sont très très bonnes!) et Michel David a augmenté ses dons posthumes à sa succession.  Pour ma part, mes chouchoux de la saison ont fini par disparaître des tablettes assez vite, L'hypnotiseur de Lars Kepler (oui, je sais, je ne l'ai pas encore fini, mais bon, j'en avais lu assez dedans pour faire d'excellentes recommandations qui ont été très suivies!), les trois tomes de Fablehaven (j'ai bien dû vendre trois fois la série complète) et aussi bizarre que ça puisse paraître, j'ai aussi réussi à passer plusieurs copies de l'un de mes plus gros coups de coeur de l'an dernier, soit Le livre des choses perdues de John Connolly, mais pas son petit dernier de cette année, Les portes.  Parler de physique quantique fait fuir les gens, je ne sais pas pourquoi!

Parce qu'être libraire, même si je me plaît à l'oublier, c'est aussi vendre.  J'aime mieux voir ça comme une façon de partager mes passions, l'aspect pécunier de mon travail me déplaisant quand même un peu.  Je laisse ça à mon patron!  Il n'y a rien qui me fasse plus plaisir que de voir quelqu'un partir avec un livre pour lequel j'ai cliqué, convaincu par ma passion pour celui-ci, ou encore quelqu'un qui réussi à trouver son bonheur, malgré les difficultés rencontrées en cherchant!  J'en oublie que je fais partie d'une industrie qui brasse des millions de dollars par année dans ces moments-là.  Et c'est sans doute mieux ainsi, je peux plus facilement me concentrer sur ce qui me plaît vraiment: parler de livres, de ceux que j'ai aimé ou moins aimé et aussi, ceux qui me font tripper ou découvrir le monde.  Le grand rush de la période des Fêtes est terminé, on peut maintenant penser à aller de l'avant vers la rentrée de l'hiver hivernale et tout le reste que je fais.  Je vous réserve peut-être d'ailleurs quelques surprises pour 2011, qui sait?

@+ Prospéryne

lundi 20 décembre 2010

L'enchatclopédie de Robert de Laroche

L'enchatclopédie   Robert de Laroche  L'Archipel  159 pages

 Résumé:
Le titre est assez clair là-dessus!

Critique:
Magnifique que cette enchatclopédie!  À mettre entre les mains de tous les amoureux des chats c'est sûr et certain.  Même moi, qui a pourtant lu plus que nécessaire de livres portant sur ces adorables félins, j'ai trouvé pelote de laine à mettre sous ma patte!  Le livre se lit facilement et agréablement, mais pas en continu; c'est le genre d'ouvrage que l'on laisse traîner pour aller feuilleter dedans à tous moments.  On ratisse large d'ailleurs.  Des origines lointaines de ce charmant prédateur de souris aux races actuelles, en passant par l'histoire des relations humains-chats (toujours très chaleureuses, parfois même un peu trop parce que celui-ci a fini plus souvent qu'à son tour sur le bûcher au Moyen Âge!) et une partie plus qu'intéressante sur les liens entre les chats et les écrivains et les artistes en général.  On peut reprocher au livre de tomber parfois dans l'énumération et de servir des citations poétiques hors-contextes un peu redondantes, mais pour le reste, on s'amuse ferme.  Le Québec est mentionné une fois grâce à la série québécoise de Félix et Ciboulette (doux souvenirs de mon enfance!).  La France est évidemment largement représentée, mais le livre ne tombe pas trop dans le franco-français et n'hésite pas à aller chercher des références européennes, voire mondiales.  J'ai adoré redécouvrir la comédie musicale Cats à travers ce livre et aussi d'autres oeuvres dont j'ignorais tout (pas bon pour ma LAL ça!). De plus, l'ensemble est récent, on met des références livresques et cinématographiques datant de 2010.  L'enchatclopédie est un livre sur les chats et leur histoire, très loin de manuel du comment choisir son chat et l'élever.  Ça fait beaucoup de bien de voir un tel livre dans le paysage livresque!

Ma note: 4/5

Je remercie Édipresse et plus particulièrement David pour ce service de presse.  Miaou!

dimanche 19 décembre 2010

Bouder son plaisir

Salut!

J'en entends souvent des vertes et des pas mûres en tant que libraire.  Les gens s'attendent souvent à ce que je lise des choses pointues et que je connaisse par coeur tous les bouquins qui entrent dans la librairie chaque semaine.  Le pire exemple étant les clients qui entrent, font le tour des nouveautés et me demande à chaque livre si je l'ai lu.  Et quand ils constatent que la majorité des réponses riment avec non, ils me traitent de menteuse en disant que l'on ne peut pas conseiller de livres si on ne les a pas lus!  Pensez-vous que le poissonnier goûte tous ses poissons avant de dire qu'ils sont bons vous?  Ou le boucher?  Ou le pâtissier?  En fait, il n'y a que mon disquaire que je sais assez cinglé pour avoir testé tout son inventaire.  Mais lui a sur moi le grand avantage de pouvoir le faire en travaillant!

Alors, est-ce que je lis des choses pointues, de la vraie littérature.  Vous pouvez en être sûrs!  Mais pas que ça, non merci!  Je crois que je deviendrai folle de ne lire que de la vraie littérature.  Je me défoule régulièrement avec de la littérature dite populaire.  Oui, j'ai déjà lu du Marc Levy.  Oui, je me suis tapée l'intégrale des Chevaliers d'Émeraude.  Oui, j'ai déjà plongé dans des Harlequins.  Et à l'adolescence, mon ordinaire est constitué de 50% de BD au moins!  Suis-je une plus piètre lectrice pour autant?  Absolument pas!  Et je revendique le droit de lire ce qui me plaît!  Je revendique le droit de ne pas bouder mon plaisir!

Parce que honnêtement, je ne vois pas pourquoi je devrais mettre de côté certains oeuvres ou certains auteurs qui pour des raisons hautement douteuse sont étiquetés de populaire ou de médiocre.  Peut-être sont-ils moins bons d'un point de vue purement littéraire, mais si j'y aie pris du plaisir, où est le mal?  L'important n'est-il pas avant tout de pouvoir être heureux de lire un livre, sans avoir un méchant génie par-dessus notre épaule qui nous surveille comme si de lire de la littérature populaire allait nous désagréger le cerveau?  

D'ailleurs, je trouve que ceux qui disent que tel ou tel livre est littéraire ou non devrait réviser leurs positions: ce n'est pas parce qu'un livre se vend qu'il est mauvais et pas parce qu'il est méconnu qu'il est forcément bon.  J'ai lu d'excellentes livres qui étaient connus et d'autres livres très connus également, tout comme j'ai lu des oeuvres très populaires qui étaient médiocres, de même que leurs co-tablétaires moins connus.  Le taux de passage à la caisse d'une oeuvre n'est pas un signe de qualité en soi.  Juste un signe de popularité!  Alors, si on en a envie, pourquoi se priver?

Je ne boude jamais mon plaisir, je lis des livres que j'ai envie de lire, ça peut être léger ou lourd, un essai, un roman du XIXe siècle ou encore le dernier polar en vogue.  Je suis une amoureuse des livres, alors autant dire que j'aime lire dans toutes les directions, de toutes les façons.  C'est je crois le plus grand hommage que l'on peut faire aux livres que de les juger sur ce qu'ils sont et sur le plaisir qu'ils nous apportent, quels que soient leurs défauts.  Sans établir de préférence basée sur les préjugés des autres.  ;)

@+ Prospéryne

mardi 14 décembre 2010

Démons de Royce Buckingham

Démons  Royce Buckingham  Castelmore  222 pages


Résumé:
Nathaniel Grimlock est un Gardien de démons.  Dans sa maison se déplace librement table griffue, gargouille, nains et tapis volants.  Depuis la disparition de son mentor, Nat assume seul tout le travail, particulièrement de nourrir la Bête terrifiante enfermée au sous-sol.  Son mentor lui a d'ailleurs dit et répété sans cesse qu'il devait se consacrer uniquement à ce travail, sans jamais se préoccuper des... filles.  Mais quand la timide Sandy lui offre un petit moment à deux au centre commercial, il ne peut résister et tout part en vrille!

Critique:
Le livre a été publié chez une nouvelle maison d'édition, Castelmore, qui s'est donnée pour mandat de faire lire les ados un peu plus réticents à la lecture.  Et bien, avec ce premier opus, c'est un pari que l'on peut dire en grande partie réussi.  Le livre est court et divisé en chapitres qui ne comptent pas plus de cinq pages, ce qui permet de mener l'aventure tambour battant.   L'univers n'est pas très élaboré, on ne perd pas beaucoup de temps à expliquer d'où viennent les démons et pourquoi le commun des mortels ne peut pas les voir, mais cela ne nuit pas du tout à l'intrigue qui est plutôt centrée sur le personnage de Nat et aussi, dans une moindre mesure, sur ceux de Richie le gamin des rues et de Sandy.  J'ai trouvé très amusants les trois favoris de Nat, ses démons personnels qui le suivent et l'assistent dans ses tâches.  Quelques moments vraiment très très rigolos avec eux mettent de l'ambiance dans l'histoire et donnent un effet un peu dessin animé de Pixar.  Pour le reste, le livre n'est pas dans la haute qualité, l'intrigue est mince et on a droit à quelques clichés du genre.  Par contre, c'est très bien raconté.  Un livre pour ados c'est sûr et certain, mais aussi un livre détente qui permet de rire un peu et d'avoir quelques émotions fortes.

Ma note:3.25/5

Je remercie Diffusion du livre Mirabel et plus particulièrement Frédéric pour ce service de presse.

dimanche 12 décembre 2010

Crise de plurilectrisme

Salut!

Je suis la plus disparate des lectrices ces temps-ci, je commence les livres et je les abandonne!  Je vais essayer de me brancher, mais en attendant, faut dire que j'ai de la bougeotte dans mes lectures.  Je crois que je frôle la panne...  L'horreur!

@+ Prospéryne

samedi 11 décembre 2010

Yoko Tsuno: La Servante de Lucifer de Roger Leloup

Yoko Tsuno tome 25   La servante de Lucifer  Roger Leloup Dupuis 47 pages

Résumé:
Yoko emmène Émilia chez Cecilia, la jeune femme qu'elle a sauvé dans La proie et l'ombre.  Celle-ci a découvert dans les sous-terrain de l'abbaye où elle a failli mourir une étrange femme, apparemment morte, mais dont le cadavre est encore intact depuis 8 siècles.  Mais ce corps n'est autre que celui d'un androïde, plus précisément un androïde au service d'un ancien vinéen renégat, qui a pris un nom bien connu des humains: Lucifer.

Critique:
Quelle plaisir de se plonger dans une nouvelle aventure de Yoko Tsuno après toutes ces années d'attente!  L'auteur n'a perdu ni son style, ni sa verve.  Yoko est comme toujours égale, même si dans cet opus, on peut l'accuser d'un peu de naïveté face au personnage de Zarkâ, la fameuse servante de Lucifer du titre.  Malgré tout, notre belle japonaise fonce, comme d'habitude, n'hésitant pas à se mettre en danger pour ce qu'elle croit juste.  On a gardé dans les parages le personnage d'Émilia du Septième code, et cet ajout d'impertinence juvénile apporte un vent de fraîcheur dans l'histoire, même si cette même impertinence m'a un tantinet tapé sur les nerfs.  L'histoire se met en place très rapidement et si on se perd un peu dans les multiples détails de l'intrigue, à la relecture, tout s'éclaire.  Car aucun album de Yoko Tsuno ne peut se lire qu'une seule fois!  Il faut d'ailleurs être particulièrement attentif aux détails dans les dialogues dans celui-ci car ils portant l'essentiel de l'intrigue.  Une large place est accordée à Émilia, laissant un peu dans l'ombre Vic et Paul, mais tout de même.  La fin ouverte laisse rêver de nouvelles aventures, même si l'âge de l'auteur peut en faire douter.  En tout cas, celui-ci n'a rien perdu de sont talent en dessin, mais disons qu'il en a un peu perdu au niveau de l'intrigue comparé aux beautés d'albums comme L'or du Rhin ou encore Les exilés de Kifa.  Ce dont on ne lui tiendra pas rigueur tout de même et on espère d'autres aventures!

Ma note: 3.75/5

jeudi 9 décembre 2010

Les chemins du Nord de Robert W. Brisebois

Les chemins du Nord  Robert W. Brisebois  Hurtubise  331 pages

Résumé:
1880.  Dans les Cantons du Nord, la colonisation peine.  Les colons vivent dans la misère et le chemin de fer promis depuis 1876 n'arrive pas.  Entre colons récalcitrants, problèmes familiaux, politicailleries et grands projets, le curé Labelle mène sa barque avec panache!

Critique:
Même si roman est écrit sur la couverture, je ne pense pas que l'on puise décrire ce livre comme étant un roman.  C'est plus une chronique de l'époque, de ses faits divers et surtout de sa politique.  Pourquoi?  On ne sent pas d'intrigue dans le livre, on se contente de suivre le curé Labelle dans sa vie, certes haute en couleurs, mais tout de même, sans sentir ce petit quelque chose qui fait que l'on a envie de poursuivre, que le livre en lui-même a un but, suit une direction.  Ce qui ne veut pas dire que le livre est dépourvu d'intérêt, loin de là!  C'est une plongée en bonne et due forme dans une époque pas si lointaine de la nôtre où les Canadiens-français quittaient en masse la misère du Québec pour aller travailler dans les usines aux États-Unis, où Louis Riel venait d'être pendu et où Honoré Mercier s'apprêtait à prendre le pouvoir.  Une époque où l'on se rappelait encore que la Confédération était toute récente et ne fonctionnait pas encore à son plein potentiel.  Bref, une époque où se sont établies les bases du Canada moderne.  Et aussi une époque où les moeurs politiques feraient pâlir d'envie les accusations de corruption portées contre certains politiciens de nos jours!  L'auteur, ancien journaliste, a une écriture très sobre, plus proche du reportage que du roman.  Certains dialogues semblaient d'ailleurs textuellement transcrits d'éditoriaux de l'époque!  On peine à être emportés dans l'histoire.  Malgré tout, la grande précision des faits et le magnifique portrait de l'époque valent largement le détour, mais le livre est peut-être plus à mettre entre les mains des amateurs d'histoire que des amateurs de romans historiques.

Ma note: 3/5

mardi 7 décembre 2010

Sayonara!

Salut!

La vingt-cinquième aventure de Yoko Tsuno, La servante de Lucifer est arrivée sur les tablettes aujourd'hui!






La critique ne sera sûrement pas longue à venir...

@+ Prospéryne

lundi 6 décembre 2010

La noyade du marchand de parapluie de Francis Malka

La noyade du marchand de parapluie Francis Malka  Hurtubise  Collection America  267 pages






Résumé:
Un cordonnier de la ville d'Arles en 1039 achète un parapluie un jour ensoleillé et se voit offrir un livre étrange avec son achat.  Celui-ci a le pouvoir de réaliser les événements du lendemain lorsque l'on y écrit ceux-ci la veille sur la dernière page.  Notre narrateur se retrouve donc avec cet étrange livre en main, mais entre posséder le livre et contrôler son pouvoir, il y a un énorme pas à franchir!

Critique:
Étrange livre que ce petit bouquin qui se laisse pourtant dévorer avec une grande facilité!  Passé l'acceptation des étranges pouvoirs du livre, on entre dans une histoire où le narrateur se retrouve à traverser le temps sans vieillir, mais en provoquant bien malgré lui d'étranges événements.  Il sera responsable de l'inclinaison de la Tour de Pise, des problèmes de Colomb à atteindre les Indes, du déclenchement de la Première Guerre mondiale et j'en passe.  L'écriture fluide et sans fioriture de l'auteur est complètement au service de l'histoire.  D'ailleurs, celui-ci écrit comme s'il écrivait dans le livre, donc il se s'attarde pas aux fioritures, le tout étant sensé être le journal d'un simple cordonnier.  La recherche historique en arrière-plan est très intéressante parce que bien documenté et l'histoire de notre narrateur s'y insère avec une très grande facilité.  Ce livre n'est pas de la très grande littérature, mais il est vraiment divertissant et une fois entré dedans, on n'a qu'une hâte: connaître la suite des aventures de ce malheureux cordonnier!

Ma note: 4/5

Je remercie Distribution HMH et plus particulièrement Louise pour ce service de presse.

samedi 4 décembre 2010

Couverture du prochain Fablehaven

Salut!

Voici la couverture du prochain livre de la série.  Vous m'excuserez qu'elle soit en anglais, elle n'est pas encore sortie en français sur le net!  Le titre est Le temple du dragon et le résumé promet! (Voir ici vous cliquer sur les livres, tome 4 & 5)



Bon, les éditions Nathan l'annoncent pour le 4 mars, il devrait donc paraître dans les mêmes dates pour le Québec, chez ADA.  De plus, un cinquième tome, déjà paru en anglais est aussi annoncé, mais sans le titre en français.  Je vous mets la couverture.  La date de sortie sera fort probablement octobre 2011.






De plus, l'auteur lance une nouvelle série en mars, Beyonders, pas encore traduite.  Ça promet tout ça!  On a pas fini d'entendre parler de Brandon Mull!

@+ Prospéryne

Le temps de lire

Salut!

Ceux qui ne lisent pas disent souvent: c'est parce que je n'ai pas le temps.  Menteurs!  Vous appartenez à cette partie de l'humanité qui n'a pas encore trouvé le bonheur de lire un bouquin.  Dans tout être humain, il y a un lecteur qui s'ignore!  J'en suis persuadée ;)  Ceux qui aiment lire trouve le temps de lire.  Seulement, les vrais lecteurs ont aussi un problème avec le temps et la lecture.  Ils manquent de temps pour lire autant qu'ils le voudraient...

C'est mon cas.  Et c'est particulièrement le cas ces temps-ci.  L'horloge semble faire aller son balancier plus vite quand je suis confortablement installée sur mon divan un bouquin à la main.  Je ne suis pas là.  Mon corps est là, je le sais bien, il tourne les pages, mais ma tête est ailleurs, en train de combattre un troll à l'épée ou  de deviner qui a tué ce pauvre type ou encore de comprendre un mieux le monde qui m'entoure en lisant la pensée d'un auteur qui a pris la peine de coucher le tout dans un essai.  Je passerai facilement plusieurs heures par jour le nez dans un livre, mais...

Comme beaucoup de gens, il faut que je me lève pour aller travailler, pour donner leur bouffe à mes minettes qui me le réclame à corps et à miaou, pour me faire à manger à moi-même, pour faire un brin de lavage, de ménage et de vaisselle, pour aller au cinéma, faire sauter mon neveu sur mes genoux (quoique pour lui, je triche parfois en sortant un livre cartonné...), manger, rigoler au téléphone et ah oui, accessoirement aussi prendre tout simplement mon temps!  Bref, pour vivre.  Prendre le temps de vivre est tellement important, on l'oublie souvent.  Même si ma propre vie tourne beaucoup autour de la lecture, je me permets de la délaisser pour faire autre chose.  En rêvant souvent du moment où je vais y retourner!

Car prendre le temps de lire est parmi les plus grands plaisirs de la vie.  Alors autant en profiter!

Je vous laisse sur une citation de Daniel Pennac que je trouve particulièrement appropriée:

Le temps de lire, comme le temps d'aimer, dilatent le temps de vivre.
  • Comme un roman, Daniel Pennac, éd. NRF Gallimard, 1992, p. 125


@+ Prospéryne

mercredi 1 décembre 2010

Elle a été choisie...

... car c'est bien le troisième titre de la série! 

La quatrième de couverture me fait un peu peur, si les auteurs mettent encore plus l'accent sur ses amours déjà archi-compliqués comme ça, je risque de décrocher moi!  Mais bon, tout de même, après un deuxième tome relativement décevant, voici le troisième tome de la série La Maison de la nuit de P.C. et Kristin Cast, fraîchement arrivée sur les tablettes de vos libraires!  J'ai quand même hâte de connaître la suite de l'histoire, ne serait-ce que pour savoir ce qui est réellement arrivé à Lucie et aussi comment vont aller les amours de Damien, le meilleur ami gay de Zoey.  Et aussi parce que malgré les dérapages du second tome, j'ai hâte de voir comment va continuer cette série.  Le premier tome m'avait tellement fait rêver!  On va bientôt voir ça!

@+ Prospéryne

Le rush de Noël...

Salut!

Chaque année, c'est comme ça.  Le rush de Noël.  La course aux cadeaux, les idées de dernière minute, bonne ou mauvaise, le stress de la course pour arriver à Noël en même temps que tout le monde... même pour le libraire!  Et oui, c'est en cette période où je dois me donner à fond, connaître mon inventaire sur le bout des doigts ou presque et me surpasser en suggestions où une personne arrive et me demande une suggestion pour le cousin de son beau-frère qu'il a pigé dans un échange de cadeau et qui a dit qu'il aimait les livres!  Misère...

Et pourtant, aussi rushante que soit cette période, je dois avouer que je l'adore.  Étant à ma xième année de temps des Fêtes dans un magasin, je suis maintenant parfaitement vaccinée contre la musique de Noël que je parviens à ignorer jusqu'au moment propice et aussi à la surenchère de sapinage et de brillant qui accompagne la période.  Donc, les inconvénients, je les contrôle assez bien.  Reste le meilleur, le glacage, la crème de la crème de mon travail: le conseil aux clients. 

Soyons honnêtes.  Dans une vie de rêve, je ne ferais pratiquement que ça.  Dans la vraie vie, c'est vraiment pas le cas!  Je peux passer peut-être un 10% de mon temps à conseiller, à essayer de deviner ce que les clients aiment pour les orienter vers les bons bouquins.  Je ne peux pas toujours placer les pieds aux livres que je voudrais et même quand c'est le cas, c'est loin d'être évident!  Mais n'empêche de voir un client heureux partir à la caisse avec un livre que je lui aie recommandé et qu'il a découvert grâce à moi est toujours une sensation délectable.  Cette sensation est merveilleuse.  Parfois, je rencontre un client avec lequel le courant ne passe pas et qui part les mains vides et ça me désole, d'autres fois, je n'ai rien à leurs proposer et je le regrette.  Parfois, le livre est épuisé ou en réimpression et je partage la déception des clients qui ne pourront pas offrir le-dit cadeau pour Noël.  Mais d'autres fois, c'est un déclic, une étincelle de magie dans le regard qui fait que les clients disent, ah oui, celui-là je le prends!  Il y a le bonheur de partager un moment de notre vie qui nous a donné du plaisir au travers d'un livre, le bonheur aussi d'avoir su trouver les mots pour partager ce plaisir et la joie de le partager, le fait d'avoir trouvé, le fait d'avoir réussi à combler quelqu'un.  Quand on en est à notre 16e client de la journée entre 30 téléphones et 20 courses à la caisse et qu'ils prennent le livre pour partir avec lui et on a cette petite bouffée de fierté qui fait disparaître une bonne partie de la fatigue et qui nous encourage à continuer.  Disons-le, j'aime le service à la clientèle et j'aime mon domaine.  Ça donne une bonne combinaison.

Le temps des Fêtes, c'est se donner au max pour assurer des sourires à Noël.  Et en même temps, c'est essayer de se garder un peu d'énergie pour manger le souper de Noël sans tomber de fatigue.  Pas évident!  On fait de notre mieux, comme tout le monde.  Mais en ce 1er décembre, je tenais à souligner que pour le libraire aussi, le décompte a commencé.  Et à tous ceux qui auront un livre sous le sapin à Noël, pensez un peu à votre libraire qui a sué sang et eau et auquel vous ne penserez sûrement pas en disant merci à la personne qui vous a offert le cadeau!

@+ Prospéryne

lundi 29 novembre 2010

L'écureuil et le lecteur

Salut!

Je ne sais pas trop pourquoi, mais j'ai souvent tendance à penser que les gros lecteurs sont comme des écureuils qui ramassent leurs livres comme ces petits rongeurs leurs noix.  Sauf qu'à la différence d'eux, nous, lecteurs, gardons bien souvent nos livres une fois lus. On ne peut en dire autant de leurs noix!

Pourquoi accumuler, garder, ranger, classer avec autant d'amour et de passion?  Je suis très mal placée pour parler des autres, alors je me contenterai de parler de mon propre cas.  Je garde les livres parce que j'aime l'objet, il est à la fois promesse de plaisir et garantie contre l'ennui, parce que je me souviens des circonstances dans laquelle la plupart d'entre eux sont arrivés dans ma vie et que ces souvenirs me sont chers.  Un livre, c'est un ami que tu traînes avec toi me disait ma mère quand j'étais petite.  J'ai encore bien des livres que j'avais lorsque j'étais jeune.  Si la majorité de ma bibliothèque contient des livres que j'ai acheté depuis que j'ai commencé à user les bancs de l'université, ceux que j'ai lu étant plus jeune restent sagement au chaud chez mes parents, attendant que d'autres jeunes mains s'emparent d'eux pour partir à l'aventure.  Je rêve qu'un jour mes enfants découvrent les plaisirs de la lecture avec eux.  Quand je me surprend à les feuilleter, je me rends également compte de tout le chemin que j'ai parcouru depuis.

Car ma bibliothèque (aussi écureuil que je sois dans mon comportement de bibliophile) ne cesse d'évoluer.  Je ne me gêne plus pour en mettre de côté et je sais que c'est souvent un très bon choix.  Je peux acheter des livres et les envoyer à la bibliothèque municipale sans les avoir lus et sans le moindre remord si je me rends compte que le moment pour les lire est passé.  Depuis que j'ai découvert les joies de BookMooch, je ne me gêne d'ailleurs plus vraiment pour les mettre de côté; je les échange contre des enrichissements à ma bibliothèque.  Ma PAL dépasse les 200 livres, c'est-à-dire les ouvrages que j'ai sur mes tablettes et qui ne sont pas encore lus.  Je ne mets pas dans ce chiffre ceux que j'ai déjà lu (le livre serait encore plus impressionnant...)  J'essaie tout le temps de faire diminuer ce nombre, mais je n'ai pas encore réussi à trouver le truc qui marcherait!

D'ailleurs, une bibliothèque, quel meilleur portrait de quelqu'un?  Je suis la pire des pestes quand vient le temps d'entrer chez quelqu'un pour la première fois.  Je zieute partout et dès que j'ai trouvé la bibliothèque et bien, je fais le grand tour!  Tour souvent instructif!  Si la bibliothèque est le moindrement remplie (je déteste les maisons sans bibliothèque, on dirait des maisons sans âme!), elle en dit vraiment très très long sur leur propriétaire.  Lecteur de classique, de polars, de théâtre, de littérature érotique (trouver trois titres de Sade et deux de Maude Thomas et vous aller être assez éclairé sur le sujet!) le contenu de la bibliothèque éclaire beaucoup sur la personnalité de chacun.  Particulièrement marquant chez les lecteurs-écureuils.  En tout cas, leur grande passion est souvent parfaitement visible.  La mienne s'étale sur quatre bibliothèques, bientôt cinq.  Vous y trouveriez quoi?  De la littérature française, un peu de québécois, énormément de fantasy, de livres parlant des chats et quelques bouquins sur le Japon.  Dans l'une d'entre elle, que des essais et des livres sur l'histoire du Québec.  Beaucoup de bouquins pratique parlant de couture et de tricots (même si j'en fais très peu :'(  )et une bonne dizaine sur la fabrication de bijoux en perle (ça j'en fais souvent par contre!).  Autre chose, plus de la moitié de mes bibliothèques sont garnies de format poche.  Je les préfère de loin aux grands formats! 

Garder les livres vient aussi du rapport charnel que l'on a avec eux.  Je n'ai rien contre le livre numérique, mais sincèrement, ça va être beaucoup plus pour des livres pratiques.  Eux, beaucoup moins de problèmes à ce que ce soit sur un écran d'ordinateur.  Parce que pour le reste, je lirais un texte, mais sans avoir l'impression de lire le livre.  Et ça, c'est pourtant si important dans ma vie.  Lire le livre!  Alors vivre entourée de livre, vous imaginez combien ça peut être agréable!  D'ailleurs, ce qui m'inquiète, c'est moins le fait de garder mes livres et de les empiler que de ne pouvoir me retenir d'en avoir toujours plus  C'est plus fort que moi.  Remarquez que j'achète rarement les livres, disons que oui ça arrive, mais c'est plutôt rare depuis que je suis soumise à la tentation à longueur de journée.  On apprend à se retenir!  Mais ceux qui entrent par ma porte n'en sont que d'autant plus précieux!  Alors, ils ont droit à un traitement royal.  Et n'essayez pas de démêler toutes mes piles de livres, ils sont classés selon un ordre incompréhensible à tout autre que moi.  Ce sont mes livres, les miens, ils traînent partout, mes minettes en font leurs oreillers ou leurs matelas, je les empile, les laissent prendre la poussière, les oublie, les rattrape, les lis à moitié, les abandonne et surtout, jamais, jamais, jamais ne me permet d'écrire dedans.  Sauf pour les livres de recettes.  Eux ont la mauvaise habitude chez moi de sentir la même chose que j'ai cuisiné la dernière fois que je l'ai ouvert.  Et ils sont couverts de ratures et dans bien des cas aussi de sauce.  Mais ce sont mes livres.  Que je garde précieusement! 

Il me semble parfois que si quelqu'un devait me prendre un de mes livres, j'aurais le même comportement que Scrat dans L'âge de glace; je me mettrai à courir après jusqu'à le rattraper!  Parlez-en à ceux à qui je passe mes livres...

@+ Prospéryne

dimanche 28 novembre 2010

Contre Dieu de Patrick Sénécal

Contre Dieu   Patrick Sénécal  Coup de tête  107 pages






Résumé:
Un homme perd sa famille dans un accident de la route.  Alors, tout part à va-l'eau.  Plus rien ne tient la route, il quitte tout, son travail, sa famille, ses proches, tout et commence alors une longue descente aux enfers où aucune rédemption n'est possible.

Critique:
Bon, ok, je n'ai peut-être pas commencer par le meilleur livre pour découvrir Patrick Senécal, ou peut-être que si au fond.  En tout cas, l'histoire est d'une noirceur incroyable, sombre et violente en même temps.  Il faut le souligner ici, l'exercice de style est absolument renversant, le livre ne comportant qu'une seule et unique phrase tout au long de ses 107 pages.  Pas même de majuscule au début ou de point à la fin comme l'a si souvent dit mon professeur au primaire.  Rien.  Rien qu'une série de fait qu'on nous balance à la vitesse des virgules créant un effet d'essoufflement permanent dans l'écriture.  Le narrateur parle en tu, s'adressant autant au lecteur qu'à lui-même, cherchant à comprendre, mais au fond non, se contentant d'agir sans rien de plus.  En révolte totale, complète, contre tout, contre lui-même, contre la vie, contre les autres, contre le bonheur des autres et le sien qu'on lui a volé.  Il s'éloigne brutalement de tous ses proches et les rejette avec une rare violence, les met hors de sa vie d'un seul coup.  La seule personne qu'il laisse approcher de lui un temps soit peu est la mystérieuse Mélanie, une femme bouleversée par une grande souffrance elle aussi, mais dont on ne connaît ni les intentions ni les secrets.  C'est d'ailleurs le punch du livre que de découvrir qui elle est au fond.  L'écriture du livre est proprement géniale et la descente aux enfers de cet homme qui se transforme en quelques jours de père de famille responsable et aimant en être en totale déroute est absolument fascinante... et terrifiante.  Ce n'est pas pour rien que Patrick Senécal est considéré comme le grand maître de l'horreur au Québec.  Mais ici l'horreur est intime, intérieure, puissante, elle est peur plus que terreur.  Le sujet est à ne pas mettre en toutes les mains, je dois même avouer que si je reconnais à ce livre des parcelles de chef-d'oeuvre au point de vue littéraire, je ne peux pas m'empêcher d'être repoussée et rebutée par le sujet qui m'a littéralement bouleversée au point d'être obligée de déposer le livre à de nombreuses reprises tellement je n'en pouvais plus.  Ce livre n'est pas un coup de coeur.  Mais on ne peut dénier toutes ses qualités à cause du sombre sujet traité.

Ma note: 4.75/5

Je remercie Diffusion Dimédia pour ce service de presse.

samedi 27 novembre 2010

Les premiers magiciens: 1- La rébellion de cigognes de Maude Royer

Les premiers magiciens: 1-La rébellion des cigognes   Maude Royer  Hurtubise  377 pages






Résumé:
Il y a fort longtemps, sur le continent de Gondwana, les cigognes assuraient la continuité de la race humaine en leur emmenant les indispensables graines de choux qui permettent à ceux-ci de se perpétuer.  Mais des cigognes, lasse de leur rôle, décidèrent de se rebeller contre les humains.  Seule une dernière cigogne, au péril de sa vie, décide de confier une graine à une jeune femme nouvellement mariée, Miranie.  L'un des derniers choux plantés sur le continent.

Critique:
Maude Royer a su créer un univers riche et plein de surprises.  Un univers où la croyance qui dit que les bébés naissent dans les choux devient littéralement vérité.  Sauf qu'au lieu d'emmener directement les bébés, les cigognes sont ici les porteuses des précieuses graines pour faire pousser les choux.  Leur rébellion en est d'autant plus destructrice.  Et contrairement à la croyance populaire, les volatiles se révèlent être de véritables oiseaux à la volonté bien trempé et capable de faire la guerre.  Les cigognes ne s'avèrent d'ailleurs pas les seules créatures à être douée de raison et de capacité à s'organiser.  Les loups également.  Et sur cette terre où tous les magiciens ont disparus, la magie n'est pas complètement éteinte.  Les êtres blancs, humains doués de magie sont encore présents, mais persécutés.  Les rares à encore connaître l'histoire des continents oubliés se souviennent encore que ceux-ci ont été séparé de Gondwana par la magie.  Là où la dernière des fées vient à peine de naître.

L'histoire en elle-même est assez classique dans son déroulement, on voit dès le départ les personnages qui vont marquer l'histoire.  L'auteure s'est d'ailleurs amusée à jouer sur les sonorités des prénoms, Laurent devenant Laurian, Mélanie, Miranie, Jeffrey, Jefflé et ainsi de suite.  Je m'amusais à retrouver les noms d'origine!  Par contre, passé la moitié du livre, l'instauration d'un certain pathos dans le destin des elfes, m'ont déplu, particulièrement tout ce qui est lié à Ancolie (qui vient de mélancolie?) et de son ami l'ange Xanaël.  Donc malgré un début extrêmement prometteur, j'ai fini le livre avec un opinion mitigée, auquel la multiplication des personnages dans la deuxième moitié n'a absolument pas aidé.  Seule la suite pourra nous dire si la série va s'égarer ou se maintenir sur le droit chemin dans lequel elle s'était engagée au départ. 

Ma note: 3.5/5

Je remercie Diistribution HMH et plus particulièrement Louise pour ce service de presse.

jeudi 25 novembre 2010

La quatrième de couverture

Salut!

S'il y a bien une chose dont je me rends compte jour après jour, c'est à quel point une quatrième de couverture fait la différence dans la vente d'un livre.  Et je suis bien placée pour le savoir: à chaque semaine, je peux me taper de 20 à 30 quatrièmes de couverture.  Je les lis parce que ça fait partie de mon boulot, parce que je dois savoir où les classer dans la librairie, mais aussi pour connaître les livres, savoir de quoi ils parlent.  Ensuite, quand un client me pose une question sur le livre, j'ai au moins un début de réponse.  Ça ne remplace pas une lecture du livre, mais ça donne des clés d'entrée.  C'est pourquoi une quatrième de couverture se doit d'être soignée, autant sinon plus que la couverture elle-même.  Une bonne couverture fait prendre le livre dans ses mains, mais une mauvaise quatrième de couverture le fait remettre à sa place bien vite!

Alors qu'est-ce qui fait une bonne quatrième de couverture?  Je dois avouer que c'est un art délicat, presque d'orfèvre.  On doit donner une bonne idée de l'histoire, sans trop en mettre, donner envie de lire le livre, mais sans exagérer dans les qualificatifs, laisser planer un mystère, sans pourtant être sibyllin.  Tout un défi!  Mais il y a un certain nombre de choses qui peuvent guider dans la création d'une bonne quatrième de couverture et c'est là des caractéristiques qui font qu'elle sera efficace et amènera le lecteur à prendre le livre sous son bras pour passer la porte.

Première des choses, la quatrième de couverture doit refléter l'histoire qu'il y a dans le livre.  Ça peut sembler évident, mais certaines personnes ne l'ont pas compris!  Les gens achètent le livre en se guidant sur le résumé, alors si on leur promet un suspense et qu'on se retrouve avec une vague histoire de meurtre pimenté d'une longue histoire d'amour entre la policière et le principal suspect, les gens se détourneront de cet auteur pour un bon bout de temps.  Mais il y a plus: la quatrième de couverture doit refléter le ton sur lequel l'histoire est racontée.  Si votre histoire se déroule sur les chapeaux de roue, le ton de la quatrième de couverture doit être en parallèle.  Si c'est poétique, soyez poétique dans votre description du livre.  Si c'est horrible, laissez planer une sentiment d'horreur.  Pour mettre dans le ton, plusieurs maisons d'éditions mettent un extrait choisi du texte.  C'est une excellente idée, mais attention, l'extrait doit être court et significatif.  Et SVP, un extrait seul est totalement inefficace, mettez un peu de chair autour de cet os!

Deuxième des choses, la quatrième de couverture n'est pas un poster de film où les critiques se mettent à envoyer des fleurs.  Alors si on se met à accumuler les qualificatifs de merveilleux, extraordinaire, palpitant pour décrire l'histoire, le résultat risque d'être inverse au but recherché.  Les lecteurs refermeront le livre déçu.  Parce que, et je parle d'expérience, plus on met de qualificatifs sur la quatrième de couverture, plus les attentes envers le livre sont élevées.  D'autant plus que dans la majorité des cas, la qualité du livre est inversement proportionnel au nombre d'adjectifs qualificatifs qu'il y a dans le résumé.  Par contre, on peut se laisser aller pour décrire les personnages.  Je ne sais pas pourquoi, mais parler d'un personnage machiavélique passe mieux que de parler d'une histoire machiavélique.  Et souvent, sans vouloir battre le dictionnaire des synonymes, mettre de la variété ou des adjectifs un peu moins connu aide, parce que ça pique la curiosité.  Un bon livre se vend avant tout par son histoire, son ton, son auteur. Pas nécessaire de rajouter une couche de glaçage pour doré la pilule, elle va passer d'elle-même si c'est bon au départ.

Troisième point, les points d'interrogation!  Leur nombre doit être limité.  Un ou deux bien placé font l'affaire. Plus, on se demande si l'auteur lui-même sait de quoi il parle.  Les questions dans la quatrième de couverture sont plus ou moins la bienvenue, on peut penser qu'ils créent une tension qui va permettre de nous pousser à lire plus loin, mais dans bien des cas, ils ne font que renforcer la confusion.  Vaut mieux utiliser des verbes variés, ils organisent mieux les idées.  Même chose pour les points de suspension, un ou deux, maximum et idéalement, un seulement!

Quatrièmement, la comparaison avec d'autres oeuvres.  Ouch!  Certains y vont très fort dans le domaine!  On compare à Millenium, au Seigneur des Anneaux, à tout le monde et à personne.  Pour mettre une telle chose sur la quatrième de couverture, il faut vraiment savoir ce que si on cherche à imiter, les risques d'échecs sont extrêmement élevés!  Les gens s'attendent à lire la même qualité que dans l'oeuvre originale, ce qui est rarement le cas.  Par contre, certains vont chercher la caution d'auteurs connus, ce qui marche mieux, mais là encore, ce n'est pas garanti.  Les citations d'appréciation boiteuse font davantage rigoler que vendre.  J'ai déjà vu un bandeau sur un livre dont l'héroïne était décrite comme étant la Harry Potter française.  Et bien, les gens prenaient le livre, rigolait et le reposait là.  L'effet recherché avait passé complètement à côté de la plaque.

Enfin, et surtout, ne pas tout mettre dans la quatrième de couverture.  Parler de détails de l'histoire qui dépasse le quart du livre, veut dire que soit l'action met trop de temps à se mettre en place, soit il y en a trop le résumé.  D'ailleurs, résumé est un très mauvais choix de mot pour parler de la quatrième de couverture.  On peut y sauter énormément de détails sans problème.  Si le personnage principal fait un voyage de trois semaines en ayant à combattre des loup-garous, des vampires et en faisant d'innombrables détours, on s'en fou!  Il fait un long voyage semé d'embûches, point!  Si vous tenez mordicus à dire que vous aborder tel ou tel sujet, énumérez-les à la toute fin.  On saura à quoi s'en tenir.

Donner le goût de lire l'histoire sans pourtant entrer dans les détails et sans donner l'impression qu'on sait déjà la fin: c'est le but d'une bonne quatrième de couverture.  C'est parfois facile de passer à côté et on ne réussit pas toujours du premier coup, mais ça demeure un élément essentiel de vente et aussi de promotion du livre.

@+ Prospéryne

mardi 23 novembre 2010

L'art de la guerre pour les femmes de Ching-Ning Chu

L'art de la guerre pour les femmes Ching-Ning Chu Pocket 255 pages



Résumé:
L'art de la guerre de Sun Tzu est le traité de stratégie militaire le plus connu au monde. L'auteure nous propose dans ce livre de découvrir comment appliquer la pensée stratégique de Sun Tzu au monde des affaires actuels, en mettant surtout en valeur les défis et difficultés auquel ont à faire face les femmes. Mais aussi en montrant que loin d'être un traité uniquement conçu pour les hommes, l'Art de la guerre s'accorde parfaitement à un mode de pensée féminin.

Critique:
Il m'a fallu très longtemps pour venir à bout de cette petite plaquette pourtant relativement mince. C'est qu'il y a beaucoup de choses à comprendre avec ce livre! On y parle de tout: de l'avancement, de la façon dont on doit traité avec ses supérieurs ou ses employés, des façons de faire le commerce, des escrocs, des espions, tout y passe! Mais on ne perd jamais le point de vue féminin sur chaque chose. Et on montre que loin d'être des obstacles, certains événements peuvent apporter de la force au leadership: un mère de famille se révèle souvent un très bon chef d'entreprise parce qu'elle a appris à utiliser son leadership avec discernement. Les exemples dans ce sens pullulent! On reprend dans l'ensemble la logique du livre original de Sun Tzu. Parce que le grand penseur chinois était aussi un adepte de taoïsme, une vision du monde asiatique basée sur l'équilibre, il montre que les femmes n'ont pas à devenir des hommes dans le monde du travail pour réussir, simplement parce que leur vision de la vie comporte beaucoup d'avantages dans un milieu dominé par une vision masculine: elles voient des choses que leurs collègues ne voient pas et c'est en apprenant à développer la bonne stratégie qu'elle peuvent libérer tout leur potentiel. Le livre insiste particulièrement sur l'importance de se connaître soi-même, de connaître ses forces et ses faiblesses et ainsi de pouvoir les corriger. De nombreux exercices sont proposés pour réussir à mieux se connaître ou à approfondir un des points présentés par l'auteure, ce qui est un grand avantage! Un petit livre qui ne peut pas se lire rapidement tellement il est dense en information et en contenu, mais en même temps, une excellente façon de voir la stratégie et la guerre autrement, d'une façon positive. Car dans la jungle de l'entreprise d'aujourd'hui, quel meilleur guide pouvons-nous avoir que le maître de l'Art de la guerre lui-même?

Ma note: 4/5

Je remercie les Messageries de presse A.D.P. et plus particulièrement Guy  pour ce service de presse.

lundi 22 novembre 2010

Mon chat chez le psy de Catherine Davidson

Mon chat chez le psy  Catherine Davidson Transcontinental  125 pages



Résumé:
Sous forme de questions adressées à un spécialiste, l'auteur nous fait découvrir que le félis domesticus est en fait un être vivant à la psychologie aussi complexe que la nôtre et que son comportement peut facilement s'expliquer avec un peu de bon sens, d'observation et... du rappel que ce petit félin était autrefois un tigre!

Critique:
Bon, ok, j'adore les chats, alors forcément, j'ai plongé dans ce petit bouquin avec bonheur!  Ce n'est pas le premier opus que je lis sur les félins, mais c'est le premier qui soit à la fois si simple et si clair.  On prend un comportement typique et en deux pages accompagné d'une illustration rigolote, on décortique les raisons de ce comportement félin et aussi, si c'est possible, comment corriger les comportements dérangeants.  J'ai ainsi découvert que si mes adorables boules de poils me montrent leur derrière quand je les caresse, c'est que c'est une marque d'affection...  Heu, j'aurais préféré autre chose, mais bon!  Mon chat chez le psy est un petit livre très court qui se lit rapidement et qui à la fois drôle et instructif.  Génial pour les propriétaires de chat!  Mon seul regret est qu'il n'y aie pas une table des matières plus détaillées en ce qui concerne les questions posées dans le livre, on est obligé de se taper presque tout le bouquin si on cherche une information précise.  Cela mis à part, le livre est excellent!

Ma note: 4.5/5

Je remercie Distribution du livre Transcontinental et plus particulièrement Robert pour ce service de presse.

dimanche 21 novembre 2010

Fablehaven: 3- Le fléau de l'ombre de Brandon Mull

Fablehaven 3- Le fléau de l'ombre Brandon Mull Ada 472 pages



Résumé:
Seth et Kendra sont toujours à Fablehaven, malgré le scepticisme de leurs parents face à ce séjour prolongé. Sauf que conformément aux prédictions de Vanessa, le mal se répand dans Fablehaven sous la forme d'une ombre maléfique transformant les êtres de lumières en être de l'ombre. Fées, lutins, satyres, dryades et même brownies se mettent à paraître sous leur plus mauvais jour. Et le Mal se répand partout dans le sanctuaire, au point tel qu'il pourrait causer la perte définitive de Fablehaven et de tous ses habitants...

Critique:
Un troisième tome de cette série, étonnant et comme toujours, rempli de rebondissement. Comme dans le cas du deuxième opus, on entre directement dans l'action, sans passer par une introduction digne de ce nom. Mais la méthode rapporte dès le départ car on nous lance dans l'action sans le moindre temps mort. Dans cet opus, on fait connaissance avec d'autres créatures magiques, dont les très adorables brins-de-lutins (des êtres d'un centimètre de haut), les centaures, les dryades, les hamadryades, mais aussi avec quelques autres créatures beaucoup moins fréquentables, dont certains êtres de l'ombre que l'on avait effleuré dans les deux premiers tomes de la série. Et on découvre bien des secrets de Fablehaven par la même occasion. Par contre, on ne se limite pas au sanctuaire comme tel, Kendra sera appelé à se rendre ailleurs et à s'impliquer dans une organisation chargée de défendre les sanctuaires, les Chevaliers de l'Aube. Malheureusement, ceux-ci sont dirigés par nul autre que le Sphinx... Cette introduction au monde à l'extérieur de Fablehaven proprement dit et ce qu'elle va devoir y faire (la jeune fille est recrutée par les Chevaliers) ouvre de nombreuses portes. Les dons de la jeune fille feront une nouvelle fois la différence entre la mort et la survie de Fablehaven. Et pour une fois, l'appât du gain de son frère lui permettra de découvrir ce qui cloche dans l'univers de la réserve magique. Même que celui-ci se découvrira des talents particuliers. Seth est toujours aussi tête brûlée, facile à l'attrait du gain et roublard que par le passé, mais cela m'a beaucoup moins dérangé que dans le premier tome, le personnage étant ainsi fait, il semblerait que l'on s'y habitue et que l'on finit même par apprécier ses frasques. Le don qu'il se découvre le met en quelque sorte à égalité avec sa soeur, mais d'une manière différente. Et les satyres? Ces éternels adolescents manqués friands de télévision m'ont encore une fois fait bien rire ainsi que leurs idées farfelues, même si on découvre que sous leur caractère assez semblable à celui de Seth, ils ont du courage et de la volonté. Un troisième tome meilleur que le deuxième, une série qui prend du mieux et un écrivain qui, visiblement, s'améliore de tome en tome! Tout pour plaire!

Ma note: 4.75/5

Je remercie les éditions ADA et plus particulièrement Martin pour ce service de presse.

Salon du livre de Montréal: Troisième journée de visite, vendredi le 19 novembre 2010

Bonjour!

Récit de ma troisième journée.  Beaucoup moins chargée que les deux autres il faut le dire!  Vendredi était la journée des professionnels, auquel je participais pour la première fois.  Je suis arrivée là plutôt fatiguée de mes deux journées précédentes de trotte entre les stands, mais tout de même extrêmement heureuse de retrouver l'ambiance du Salon.  J'ai toujours un immense sourire en arrivant en haut des escaliers et en entrant dans la zone d'intense plaisir proprement dite!  J'ai assisté comme tel à deux activités, soit une formation sur la banque de données Memento, celle-là même avec lequel je travaille tous les jours et une table ronde!  Pour ceux qui ne connaissent pas Memento, c'est la référence de pratiquement tous les libraires et les bibliothèques, une banque de données répertoriant pratiquement tout ce qui se publie en langue française.  Je dois être celle qui dans la salle a le moins profité de cette formation étant donné que je passe mon temps à jouer dedans!  Je connaissais presque tout, mais j'ai quand même appris certaines choses, ça a été bien.  Durant l'après-midi, j'ai assisté à la table ronde sur le prix unique du livre.  Très intéressant comme table ronde et j'ai adoré le travail de l'animatrice.  Bon, j'avais en masse de temps libre entre les deux, alors j'en aie profité pour aller zieuter encore un peu c'est sûr, mais tout de même, je ne me suis pas privée de mon sport favori: parler à des auteurs!


François Tardif
L'auteur des Nick la main froide entre autre.  Mais c'est surtout la couverture des Klara et Lucas qui m'a attirée.  Une série, qu'encore une fois, j'ai remarqué lors de son entrée en librairie et que je n'ai pas eu le temps de lire!  C'est vraiment décevant, mais ça fait partie de la frustration de la vie de libraire: on voit passer une tonne de truc intéressant et on ne peut pas tout lire, il faut faire un tri et un choix.  Bon, tout de même, j'ai pris le temps de parler avec l'auteur et ça a été une super belle rencontre, comme je les aime!  Sauf que mes réflexes de libraire ont pris le dessus et que je crois que je l'ai convaincu de lire l'un de mes coups de coeur.  Oups, va falloir faire attention, le workholisme me guette...

Nadine Bismuth
L'auteur d'un livre qui figure dans mon top 5 de mes meilleurs livres à vie, Scrapbook!  Je voulais la rencontrer depuis un moment déjà!  Une auteure tellement talentueuse, que j'ai trouvé timide et toute en retenue.  Ou du moins, comparé à mon exubérance de lectrice enthousiaste!  Va falloir que je fasse gaffe à mes gros sabots...  Youppi, au moins, je sais qu'elle travaille à un nouveau roman.  J'ai drôlement hâte de voir ça! 

Et voilà, c'est la conclusion de mes trois jours au Salon du livre!  En sortant de là, j'ai presque couru en espérant attraper le train de 17h20 et je l'ai raté d'environ 15 secondes!  Merdouille!  J'ai dû attendre 40 minutes de plus sur les quais et misère, je n'avais rien à lire sur moi...  Faut vraiment être malchanceuse pour sortir du Salon du livre et n'avoir aucun livre à se mettre sous la dent!

@+ Prospéryne

samedi 20 novembre 2010

Salon du livre de Montréal: Deuxième journée de visite, jeudi le 18 novembre 2010

Salut à tous!

Oui, je sais, je n'ai rien posté ni hier, ni jeudi!  C'est qu'habitant en banlieue, je me retrouve à me promener en transport en commun pendant le Salon, alors forcément, les horaires sont moins souples et je suis rentrée très tard jeudi.  Pour une journée joyeusement commencée à 6h le matin, je suis allée rejoindre mon lit passé 11h le soir.  Ouch!  Bon, je devrais être habituée, je fais la même chose chaque année et je suis assez cinglée pour recommencer à chaque fois!  Quand on aime!

Alors, comme toujours, je me suis tapée toute une série de rencontre, chose que j'adore par-dessus tout du Salon du livre.  Dans l'ordre (approximatif, j'ai vu tellement de monde!)

Hervé Gagnon
Auteur chez HMH.  J'ai vu tellement de garçons défiler en me demande le dernier tome du Talisman de Nergal!  Je fais mon mea culpa, je n'ai jamais ouvert le moindre de ses livres...  Mais bon, sa dernière série, Damné, me fait saliver.  Un gars qui sait de quoi il parle.  On a discuté un peu de son écriture et aussi de sa vie d'écrivain.  Ça fait plaisir de savoir que même s'il n'est pas cité parmi les grands auteurs du Québec, il arrive à vivre en grande partie de sa plume.  Un moment super intéressant!

Maude Royer
Toujours chez HMH pour la série Les premiers magiciens.  Cette fois, j'avais un livre à faire dédicacer et je ne m'en suis pas privée!  Le courant a moins passé, mais j'ai quand même ouvert le livre sur le chemin du retour. (Ce que je n'avais pas fait avant...)  Point positif, le courant passe plus avec le livre qu'avec la dame!  J'en dirai plus quand j'aurais fini le livre!

Lucie-France Dutremble
On change complètement de registre avec cette auteure.  Mme Dutremble fait dans le roman historique, plus précisément dans ce que j'appelle des sagas familiales.  (Je n'ai rien contre les romans historiques, mais je trouve qu'on colle l'étiquette à beaucoup trop de romans qui n'en sont pas!)  Je me suis arrêté complètement par hasard à son kiosque, quand j'ai reconnu la couverture de La vieille laide, roman sur lequel j'avais cliqué lors de son arrivée en librairie, dont j'avais oublié le titre (en me mordant les doigts!) et retrouvé quelques mois par hasard en voyant débarquer le tome 2!  Une rencontre super avec cette auteure extrêmement généreuse que j'ai bien dû monopoliser pendant 10 minutes.  Et hop, ses romans dans ma LAL!  (maintenant que j'ai retrouvé le titre!)

Annie Tremblay
L'auteure de Îcone: Léoden, premier tome d'une série fantastique (aie-je déjà dit que j'adorais ce genre???)  Je n'avais pas lu le livre (bon, ok, manie chez moi de faire dédicacer des livres AVANT de les lire!), mais la dame ne s'en pas le moins du monde offusquée, elle était super contente de faire une dédicace et m'a vantée les mérites de son livre avec un enthousiasme rare!  Je suis partie de son kiosque avec l'envie folle d'ouvrir le livre au plus vite, sauf que vu le nombre de livre que j'ai actuellement en cours, on va attendre un peu!

Yvon Dallaire
Ça peut paraître surprenant de citer un auteur de psychologie parmi les auteurs que j'ai rencontré, mais je suis allée le voir avec une raison très précise en tête.  J'avais lu son Qui sont ces femmes heureuses? et c'est bien parce que j'avais emprunté le livre sur les tablettes de la librairie qu'il n'a pas fini en mille morceaux tellement il m'a mis en rage!  J'étais depuis persuadé de détester M. Dallaire.  Je l'ai abordé en lui disant que son livre a failli faire un vol plané par ma fenêtre et il a éclaté de rire.  Ma colère est tombée d'un seul coup!  Petite conversation brève, mais extrêmement enrichissante avec cet auteur que j'ai au final trouvé extrêmement sympathique.  Il m'a recommandé de lire son Qui sont les hommes heureux? pendant destiné aux hommes de celui que j'ai lu, en me disant que j'allais adoré.  J'en suis persuadée.  (mouahaha!)

Nicolas Sparks
Et oui, le célèbre auteur de romans d'amour pluri-adapté au cinéma était présent au Salon du livre de Montréal.  Le charmant monsieur ne s'exprimait que dans la langue de Shakespeare et je n'avais aucun de ses livres, alors je me suis contentée d'une photo, mais ouf, quel homme que celui-là!  Il ressemble beaucoup plus à un personnage de ses romans qu'à un auteur avec ses muscles parfaitement découpés et son sourire d'ange et...  Bon, je vais m'arrêter là.

Mathieu Blais et Joël Casséus
Je suis restée plus tard au Salon spécialement pour les rencontrer.  Et j'ai tellement bien fait!  Un duo d'auteur allumé, jeunes mais réalistes, qui n'ont qu'un livre à leur actif, mais qui sont à surveiller.  Une super rencontre.  Comme ils n'étaient pas débordés, j'en aie profité pour les monopoliser un bon 15 minutes de temps.  Ils ont gentiment répondu à toutes mes questions et m'ont même expliqué l'origine du mystérieux acronyme ZIPPO du titre.  C'est Zone Internationale de Pillage Public Organisé.  J'adore!  Et tellement en harmonie avec leur roman glauque à souhait.  Ils en sont à travailler à un second opus moins sombre que je vais surveiller!

Sandra Gordon
Une rencontre que j'aurais voulu plus approfondie, je n'avais pas lu le livre, je ne l'avais pas, mais je brûle de le découvrir depuis que la rep de Leméac m'en a parlé (elle fait très très très bien son boulot celle-là!)  Si elle est présente l'an prochain, on se reprendra, mais j'ai comme l'impression que ses Corpuscules de Krause sont le genre de roman à me faire tripper!  Je manque de temps pour tout lire pour profiter à fond du Salon!

J'oublie des noms, mais en fait, j'ai cité toutes les principaux.  Une journée comme ça, on en ressort vraiment fourbu, mais tellement heureux!

@+ Prospéryne

mercredi 17 novembre 2010

Salon du livre de Montréal: Première journée de visite, mercredi 17 novembre 2010

Salut!

Comme prévu, j'ai usé aujourd'hui les magnifiques tapis de la Place Bonaventure.  Une journée extrêmement agréable, ce qui a eu une influence plus que positive sur les différents muscles de mon visage qui ont tous largement fonctionné aujourd'hui (en particulier ceux qui activent le sourire!)

Le Salon du livre c'est avant tout des rencontres d'auteurs après tout, alors voici mes rencontres du jour!

Mathieu Daigneault
Auteur de la série Les aventures du Trench, dont les deux premiers tomes sont parus chez Michel Brûlé.  Je n'avais pas vraiment cliqué avec le livre lors de son arrivée en librairie.  La quatrième de couverture (toujours le même problème avec moi...) ne m'a pas attiré plus qu'il le faut.  Rien de tel que d'avoir une bonne discussion avec l'auteur pour donner envie de lire ce livre, alors autant dire que c'est le cas maintenant avec lui!

Mathieu Fortin
Ça, c'était annoncé!  Je dois même avouer que j'étais un tantinet nerveuse en me dirigeant vers la table où Mathieu et Olivier Carpentier (l'illustrateur du monde éclaté qu'a créé Mathieu).  Je me suis inquiétée pour rien: Mathier et Olivier sont hyper-sympathique!  Olivier a même pris le temps de me faire deux superbes illustrations à main levée dans les deux tomes d'Entités que j'avais emporté pour les faire dédicacer.  Une super rencontre, comme je les aime!  Plus tard dans l'après-midi, j'ai aussi eu la chance de parler avec l'éditeur Pierre Landry de Trampoline.  Cette maison d'édition est jeune, mais on peut penser à la surveiller, parce que ce petit monsieur a des idées.  Ne semble manquer que le nerf de la guerre.  Non, non, pas l'argent!  Pire que ça: le temps...

Yanik Comeau
Auteur des Enfants de Dracula chez LER.  Je n'ai pas eu la chance de lui parler longtemps, mais ce petit monsieur est tout à fait sympathique et m'a vraiment donné le goût de découvrir sa série (Bon, j'en suis où dans ma PAL déjà?)

C'était ça pour aujourd'hui!

Demain, au menu:
Maude Royer chez HMH pour la série Les premiers magiciens ainsi que Joël Casséus et Mathieu Blais pour Z.I.P.P.O. chez Leméac. 

Bonne nuit!

@+ Prospéryne

lundi 15 novembre 2010

Auteurs à surveiller au Salon du livre de Montréal

Salut!

Je me permets de vous mettre ma petite liste personnelle d'auteurs à surveiller.  Ce sont des auteurs que je surveille depuis un certain temps pour certain et pour d'autres, très peu de temps.  Mais comme je suis du genre à adorer monopoliser le temps des auteurs en dédicace, prévoyez de faire la file si je suis arrivée avant vous!

Élisabeth Vonarburg sera au kiosque de Trampoline le samedi 20 novembre de 11h à 13h et le dimanche de 13h à 15h le dimanche pour dédicacer Les contes de la chatte rouge...  Ou si vous faites comme moi, emmener votre pile de livre et faites-les tous dédicacer!  Mme Vonarburg est d'une très grande gentillesse et n'hésite pas à répondre à nos nombreuses questions!  Je me rappelle encore notre rencontre de l'an dernier (Après trois années de tentatives infructueuses à cause de conflit d'horaire!)

Mathieu Fortin sera lui aussi au kiosque de Trampoline, mais seulement le mercredi de 12h à 17h.  Par contre, vous pourrez aussi le voir le samedi de 11h à 12h et le dimanche de 14h à 15h chez Coup de tête.  Ce sera ma première rencontre avec cet auteur, j'ai bien hâte de voir ça!  Et j'emporte ma copie d'Entités!

Joël Casséus et Mathieu Blais seront chez Leméac le jeudi soir de 19h à 20h et le samedi de 17h à 18h pour dédicacer leur excellent ZIPPO.  Un petit bijou que celui-là!  On a rarement vu des textes d'anticipation publié par la même maison d'édition que Michel Tremblay...  Si la direction éditorial garde la même qualité dans les textes en commençant à se diversifier dans les genres, on peut attendre beaucoup de bien de cette nouvelle tendance.

Jean-Sébastien Bérubé sera présent au stand de Glénat Québec pour son excellent Radisson, tome 1 et 2.  Profitez-en, il sera présent au Salon tous les jours à partir de jeudi!

Dans un tout autre registre, je suis super contente de savoir que Nadine Bismuth sera présente chez McArthur pour dédicacer la traduction anglaise de Êtes-vous mariée à un psychopathe? le vendredi de 17h à 18h.  Ne vous gênez pas pour aller la voir quand même, ce n'est pas la traduction en anglais qui lui a fait oublier sa langue maternelle!

La liste des autres serait bien trop longue à faire, mais je traîne ma caméra pour immortaliser ces moments magiques!  En plus de la journée des professionnels le vendredi, ma semaine va être chargée!

@+ Prospéryne

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Ajout!  Je n'ai pas fini de faire le tour de la liste des auteurs en dédicaces moi!

Annie Tremblay, l'auteur de Icône: tome 1 Léoden sera en dédicace chez Michel Quintin du jeudi au dimanche, à des heures évidemment variable selon les jours!

Maude Royer, l'auteur des deux premiers tomes des Premiers magiciens dont je risque de tourner la premier page très vite est chez Hurtubise elle aussi du jeudi au dimanche.  Avis aux matinaux, elle sera là presque tous les matins à 10h!

samedi 13 novembre 2010

Toutes choses scintillant de Véronique Ovaldé

Toutes choses scintillant Véronique Ovaldé J'ai lu 156 pages



Résumé:
Nikko est la seule fille de son âge dans sa petit île du cercle polaire. Tous les autres enfants sont morts en bas âge. Pourquoi? Parce que son île accueille une usine de traitement de déchets nucléaires et qu'il y a eu un accident. Un accident que tous là-bas appelle leur Grand Malheur. Alors Nikko grandit, refusant de prendre ses médicaments aux couleurs de l'arc-en-ciel supposé combattre en elle les effets de la Nodamycine, se créant un monde imaginaire peuplé d'ours et de lapins bleus. Afin de ne pas avoir à affronter la réalité de son père alcoolique et de l'absence d'espoir que signifie la vie sur l'île que nul ne peut quitter faute des autorisations nécessaires. Seuls ceux qui travaillent à la déchetterie peuvent quitter l'île, car ils n'en sont pas natifs.

Critique:
L'écriture de Véronique Ovaldé est assez particulière. Il y a beaucoup de profondeur dedans, beaucoup de subtilité, d'ailleurs, c'est un livre que l'on doit lire avec pas mal de concentration pour le comprendre. L'histoire est entièrement constitué du long monologue intérieur de Nikko et de ce qu'elle voit dans le monde autour d'elle. Une certaine partie est fabulée par la petite, mais le reste est réel, et réaliste. On sent la lourdeur de la vie dans ces espaces lointains du Nord (canadien? Russe? On ne le sait pas trop) où la sédentarisation et l'apparition des boîtes de conserve ont enlevé aux hommes leur rôle traditionnel, faisant de ceux-ci des gens sans raison de vivre. L'alcoolisme est omniprésent, la violence conjugale et familiale également. Mais cela n'est pas traité crument, tout passe à travers le regard d'une enfant, puis d'une adolescente et d'une adulte. L'histoire est d'une certaine lourdeur, sûrement voulue par l'auteur, car l'histoire est tout sauf optimiste. Seul la fraîcheur du personnage de Nikko apporte une touche de gaieté un peu amère dans un paysage uniformément blanc et froid. À lire en période de canicule pour se rafraîchir...

Ma note: 3.75/5

jeudi 11 novembre 2010

Les portes de John Connolly

Les portes John Connolly Archipel 309 pages



Résumé:
Samuel et son chien Boswell ont trouver le truc idéal pour avoir plus de bonbons à l'Halloween: passer celle-ci en avance! Sauf que ce faisant, il ignorait qu'il découvrirait ses voisins les Abernathy en pleine séance de spiritisme qui allait mener à... Non, plutôt, pendant ce temps, au grand colisioneur de hadrons du CERN, deux scientifiques chargés de surveiller l'imposant instrument scientifique découvre qu'une particule s'est déplacé et a quitté l'intérieur de l'enceinte, chose qui défit toutes les lois de la physique quantique. Et la dite particule s'est déplacé dans la cave du 666 Crowley Avenue. Derrière le soupirail, Samuel et Boswell observe un phénomène des plus étrange: car enfin, après des milliards d'années d'exil à la suite du Big Bang, le Mal suprême a réussit à trouver un passage vers notre monde: Les portes de l'enfer se sont ouvertes! Et pour sauver la Terre, Samuel ne pourra compter que sur lui-même, Boswell, ses amis et... un drôle de démon tombé sur terre par hasard et ayant découvert à quel point il est cool de conduire une voiture.

Critique:
Je redécouvre à quel point il est difficile de faire un résumé des romans de John Connolly: celui-ci manie l'art de créer des mondes bourrés de détails qu'il faut connaître pour saisir l'essence de l'histoire. Et il est difficile de résumer l'histoire sans la raconter. On entre ici dans la vie de Samuel et de ses parents fraîchement séparés, son père ayant trouvé ailleurs chaussure à son pied. Samuel n'en est pas forcément heureux, mais tant que son chien Boswell est là, il assume. D'ailleurs celui-ci est un chien futé. Samuel aussi, on le décrit dès le départ comme le gamin qui pose toujours LA question qui fait dresser les cheveux sur la tête des adultes. De son professeur au vicaire du village, tous les adultes craignent sa petite phrase magique: SVP, j'aurais une question... Ses idées saugrenues étant également légendaires, personne ne le prend trop au sérieux quand il parle de la prochaine ouverture des portes des enfers. Mais il finira par trouver une oreille attentive auprès du CERN. Tous les personnages de ce centre de recherche scientifique sont délicieusement stéréotypés. On les sent fébriles comme des enfants face à des hypothèses scientifiques invraisemblables comme s'il s'agissait de leur cadeau de Noël! Mais les raisonnements qu'ils suivent sont aussi rigoureux qu'on est en droit de l'attendre de la part de personnes habitués de penser avec logique. Les innombrables notes de bas de pages qui parsèment l'ouvrage sont là pour le prouver: les informations présentées ici sont aussi sérieuse que dans n'importe quelle revue scientifique. Sauf que le ton est tellement rigolo et les explications si magnifiquement bien vulgarisées que tout le monde y trouve son compte avec une facilité remarquable. À ce point de vue d'ailleurs, le premier chapitre est exemplaire: en trois pages, on décrit la théorie du Big Bang et de l'évolution, qui sont les créationnistes et pourquoi le Mal suprême ne nous a pas causé de trop de malheurs au cours des dernières 13,7 milliards d'années. Mélanger physique quantique et roman sur les enfers: fallait y penser! La dernière partie est plutôt consacrée à l'invasion des démons (pas si dur à battre que ça rassurez-vous: un bon coup de batte de cricket et c'est réglé!) et c'est là que l'on trouve le plus de sujets de rigolade. Imaginez-vous une invasion démons ressemblant à celle des extra-terrestres dans Mars Attack de Tim Burton! On peut y reprocher que Samuel et ses amis y sont un peu trop intelligents, mais n'empêche, la fin vaut son torrent de rigolade!

Ma note: 4.75/5

mercredi 10 novembre 2010

Entités: 2- Trahisons de Mathieu Fortin

Entités 2- Trahisons Mathieu Fortin Trampoline 234 pages



Résumé:
Casimir, Victoria et Corinne sont maintenant en sécurité dans la maison de la Confrérie. En sécurité? Pas si sûr! Dès le lendemain de la journée tumultueuse où ils ont tous les trois failli mourir, tous trois sont appelés dans l'Outremonde pour des raisons obscures. Alors que chacun apprend des choses sur lui-même qui les bouleversera, la Confrérie fait face à la pire des éventualités: les Entités commencent à s'incarner en groupe, coordonnant leurs attaques pour la première fois depuis des millénaires. Sans compter sur un autre fait que nul ne pouvait prévoir: tous les talentés des 15 dernières années sont bel et bien vivants et ont été entraînés pour combattre la Confrérie. Par qui, pourquoi? Mystère. Une seule chose est sûre: trois personnes les intéressent tout particulièrement. Et ils ont pour nom Casimir, Victoria et Corinne.

Critique:
Le deuxième tome d'une série est toujours le plus difficile; l'effet de nouveauté du premier tome est passé, on connaît les personnages et le contexte, donc, il faut savoir maintenir l'intérêt tout en progressant dans l'histoire. Dans le cas de ce deuxième tome, c'est pari réussit. Et il porte très bien son titre vu le nombre de faux semblants et de fausses pistes qui noient les personnages dans cet opus.  L'histoire coule d'elle-même depuis le premier tome. Je me suis surprise à me poser des questions sur des détails de l'histoire qui avait eu lieu dans le premier livre et qui m'avaient échappés. Encore une fois, on est dans l'histoire directe, immédiate, sans temps mort, ce qui est excellent pour le rythme et le maintien de l'attention, mais en même temps, ça enlève un peu de réalisme. Tant de choses en même temps? Sur un si court laps de temps, même pas trois jours de repos entre les différents événements? On met Casimir à l'entraînement alors qu'il vient de voir sa vie entièrement bouleversée la veille? Ça gratouille quelque chose en moi. Pour le reste, aucun problème, on sent même un univers très bien maîtrisé de la part de l'auteur. Un univers que l'on aborde à peine, un fragment ici et là au travers des deux premiers tomes il est vrai, mais qui semble déjà complet. Et de se poser la question: qui sont les Primordiaux? Et les Renégats, quel est leur rôle exact? Qui sont ces ninjas, des talentés ayant échappé à la Confrérie depuis 15 ans et pourquoi lui en veulent-elle à ce point? Contrairement au premier opus, on passe beaucoup de temps dans l'Outremonde dans ce tome-ci, en particulier aux côtés de John, un guide qui semble avoir plus de pouvoir qu'il n'y semble au premier abord. Les différents niveaux de l'Outremonde avec ses subtilités (ici c'est gris, un monde prisonnier des Entités, ici, c'est rouge, domaine du feu) On aborde aussi les Primordiaux et l'histoire du monde, ainsi que le rôle de l'Archange, mais beaucoup d'énigmes restent, même si on a percé la surface de la plupart d'entre eux. Et on commence à se douter que l'Outremonde n'est pas entièrement blanc ou noir comme la Confrérie semble le penser. Beaucoup à venir!

Ma note: 4.5/5

Je remercie Diffusion du livre Mirabel et plus particulièrement Frédéric pour ce service de presse.

lundi 8 novembre 2010

Radisson: 2- Mission à Onondaga de Jean-Sébastien Bérubé

Radisson: 2- Mission à Onondaga Jean-Sébastien Bérubé Glénat Québec 48 pages



Résumé:
Pierre-Esprit Radisson est de retour en Nouvelle-France. Il décide d'accompagner deux Jésuites, les pères Ragueneau et Dupéron qui souhaite aller évangéliser les Iroquois directement sur leurs terres après la paix conclue entre les différentes nations amérindiennes. Le voyage sera semé d'embûches, de trahisons et de massacres. Et à l'arrivée, le sort qui attend notre bande d'évangélisateur est tout sauf sûr. En effet, les Iroquois ont décidé de les massacrer à leur tour.

Critique:
Je suis surprise de ne pas trouver sur le site ma critique du premier tome de cette excellente série de bande dessinée sur l'histoire du Canada. On y parle d'un aventurier très connu à l'époque et depuis, tombé dans l'oubli pour la plupart des gens, ce qui fait que sa redécouverte est fascinante. À travers Pierre-Esprit Radisson, c'est tout un pan de l'histoire de la Nouvelle-France qui défile devant nos yeux. Le dessin de Bérubé est très personnel et sert bien l'histoire, le seul reproche que j'ai à lui faire est d'avoir eu de la difficulté à départagé les différentes tribus amérindiennes et même les amérindiens entre eux, mais c'est un détail. Pour le reste, l'histoire est très bien contée. On partage la vie difficile des missionnaires chrétiens qui ont tenté d'évangéliser les amérindiens en prenant des risques énormes. On ne nous épargne pas les moeurs très rudes des tribus iroquoïennes du temps, qui n'hésitaient pas à tuer ceux des autres tribus, pratiquement pour un oui ou pour un non. L'importance de la guerre pour ces tribus est marquant, ainsi que ses conséquences. Dans ce second opus de ses aventures par contre, Pierre-Esprit passe un peu au second plan, laissant la part du lion aux décisions et aux actions des Pères Jésuites qu'il accompagne. C'est ce qui est arrivé dans cette partie de sa vie certes, mais on peut le regretter puisque que le premier tome était entièrement centré sur lui. Il passe alors de personnage principal à joyeux luron de second plan. On le sait aventurier et capable d'exploits, mais jusqu'ici, on sent plus la préparation à ce qui va suivre qu'autre chose. Et c'est pourtant la partie qui me semble la plus intéressante à explorer. Dans les prochains albums sans doute!

Ma note: 4/5